Mis à jour le 12 novembre 2022 par Gabrielle – Vagabondeuse
Mon voyage en Turquie se termine, j’en suis à faire le bilan de ces 2 semaines de découvertes et la première chose sur laquelle j’ai envie d’écrire : mon expérience dans un hammam en Turquie à Istanbul. Les personnes qui me suivent sur les réseaux sociaux l’auront compris : j’ai été assez surprise de mon passage dans les bains turcs. Comme promis, je vous raconte comment j’ai vécu l’expérience.
Visiter un hammam à Istanbul en Turquie
C’est quoi un hammam ?
Un hammam, ou un bain turc, c’est un endroit où les soins du corps sont à l’honneur. On y trouve des bains de vapeur humides, des bains moussants et des pratiques qui favorisent le repos et le ressourcement. Le concept s’est développé dans l’Empire ottoman.
Si vous pensez que ça ressemble à un spa, je vous conseille de poursuivre cette lecture parce que ce n’est pas tout à fait ça !
Quel hammam choisir à Istanbul ?
Il y a plus de 60 hammams à Istanbul et avant de se lancer, nous avons fait quelques recherches. Après avoir trouvé des adresses qui nous semblaient prometteuses en ligne et dans le guide Lonely Planet Turkey, nous nous sommes rendues directement sur place pour voir le feeling et un aperçu des lieux.
Quelques points à considérer en cherchant quel hammam visiter à Istanbul :
• La mixité. Certains hammams sont mixtes, d’autres non.
• Le prix. Les hammams touristiques sont beaucoup plus chers, mais peuvent rendre l’expérience plus accessible.
• Les services offerts. Certains établissements offrent des massages et d’autres types de soins alors que d’autres s’en tiennent aux bains vapeur.
Notre choix s’est arrêté sur le Cemberlitas Hamami parce que c’est là qu’on a préféré l’accueil, mais il y a plusieurs autres options. En faisant mes recherches pour ce billet, j’ai constaté que Get your guide permet de réserver à l’avance à cette adresse et les prix sont les mêmes que sur place. Ce peut être une option si vous souhaitez vous assurer une place.
Comment ça se passe dans un bain turc ?
C’est là que ça devient intéressant. Je vous raconte comment ça s’est passé pour moi dans un hammam en Turquie.
Visiter un bain turc : le vestiaire
On arrive, on choisit notre « forfait », on paie et on est rapidement dirigées vers le vestiaire. À la réception, on nous a remis quelques items, dont des petites culottes, un gant et un peshkir (serviette turque) avec laquelle se couvrir.
Heureuse de ne pas avoir à mouiller le costume de bain que j’ai trimballé, je déballe les petites culottes pour constater qu’il s’agit des plus petites petites culottes que je n’ai jamais vu. En fait je crois qu’il serait plus sage de qualifier le tout de cordes. J’enfile donc lesdites « cordes » et je m’enroule dans le peshkir qui, malgré ma petite taille, peine à me couvrir. C’est à ce moment que je dis à Bianca du blogue La Grande Déroute : « Je sens que ça va être malaisant ».
Je prends une grande inspiration pour gérer le fou rire qui menace d’éclater et je me dirige vers la salle des bains de vapeur.
Les bains de vapeur dans un hammam
J’entre dans la salle des bains de vapeur pour découvrir une pièce magnifique dans laquelle les rayons de soleil se faufilent par des espaces dans la toiture. Tout ici semble sortir directement d’une autre époque. En fait, ce hammam a plus de 500 ans… Au centre de la pièce, on trouve un monticule sur lequel plusieurs femmes sont allongées pour profiter des vapeurs chaudes et des rayons.
Rapidement, on me dirige vers une place sur le monticule, on m’arrache littéralement mon peshkir et on me dit de m’étendre, flambant nue. À ce moment-là, j’avoue que je me sens assez vulnérable étendue sur mon petit peshkir en portant uniquement mes « cordes ». On installe Bianca derrière moi, sa tête beaucoup trop proche de mes fesses, et je pense que c’est à ce moment que je lui ai dit : « OK, je vis un choc culturel ! ». En fait, dans cette pièce toutes les femmes sont nues, à moitié nues ou portent les mêmes « cordes » que moi. La nudité et la proximité, en groupe, ne sont pas des choses habituelles pour moi. J’essaie de normaliser ce que je vis, mais ça ne fonctionne pas vraiment. Je me couche donc et j’essaie de profiter des bienfaits du bain de vapeur en fermant les yeux.
Le gommage et le bain moussant dans un bain turc à Istanbul
Après environ 15-20 minutes, une femme s’approche. C’est elle qui va me laver. Elle commence par le gommage. L’objectif du gommage, c’est d’enlever la peau morte sur le corps. Je vous jure, pendant un moment j’ai cru que j’allais sortir de ce bain turc tout éraflée tellement elle m’a semblé frotter fort. Si j’avais de la peau morte, assurément il n’y en a plus.
Après, c’est le bain moussant. Elle utilise une poche de tissus (kese) qu’elle trempe dans l’eau savonneuse et qu’elle gonfle avec de l’air pour mieux étendre la mousse. Elle utilise ensuite le kese pour me laver. À ce moment, j’ai une pensée pour les patients que j’ai déjà lavé quand je travaillais comme infirmière et encore une fois, je me sens extrêmement vulnérable. C’est une sensation étrange pour moi d’être touchée par une inconnue. Une fois l’effet de surprise estompé, l’expérience est assez relaxante et je finis par apprécier.
Le bain moussant se termine avec un lavage des cheveux aussi doux que le gommage. La dame rince mes cheveux en me balançant quelques litres d’eau sur la tête. Ça surprend.
Recevoir un massage dans un hammam en Turquie
En extra, pour débuter mon voyage en Turquie en beauté, j’ai décidé d’ajouter un massage à l’expérience hammam en Turquie. Rien à déclarer ici : seulement un classique massage détente aux huiles.
Mon expérience dans un hammam en Turquie
Certains diront probablement que je n’ai rien compris (et ils ont sans doute raison), mais mon feeling en sortant du hammam en Turquie fût : vite, à la douche ! En plus de me débarrasser de la sensation huileuse laissée par le massage, je pense que c’était ma façon de me réapproprier mon intimité. Cela dit, je suis contente d’avoir vécu l’expérience et je pense que c’est à tenter lors d’une soirée à Istanbul ou ailleurs en Turquie.
Est-ce que j’ai aimé l’expérience ? Oui.
Est-ce que j’ai été décontenancé ? Complètement.
Est-ce que j’y retournerais ? Je vais y penser.
*Ce texte contient des liens d’affiliation.
2 Commentaires
Maripier Desgagné
6 mars 2023 at 9 h 04 minJ’étais à Istanbul cet été avec mon père et mon frère et on est allé au Aga hamami. On a adoré. Pas de cordes nous a été offertes 😆 on était nu sous la serviette qu’on gardait sur nous dans les lieux communs. Les soins avaient lieu dans une pièce seul avec le thérapeute. C’était une belle expérience
Géraldine
12 octobre 2023 at 17 h 38 minHA!HA! J’adore votre récit!!! Je reviens d’Istanbul et j’ai fait le somptueux hammam Cagaloglu. J’avais déjà fait des hammams au Maroc et je n’avais pas trop apprécié d’être assise à même le sol (avec l’eau qui ruisselle entre tous les corps) ni la brutalité des massages. En Turquie expérience totalement différente. J’ai eu droit, comme vous, au string jetable mais c’est aussi le cas en France dans certains instituts donc ça ne m’a pas surprise.J’ai apprécié d’être prise en charge avec beaucoup de douceur par la femme qui s’est occupée de moi. Elle me tenait par la main pour me déplacer et éviter de glisser, était toujours souriante. J’ai eu la sensation de revenir à l’enfance,d’être comme une petite fille prise en charge pour le bain. C’était à la fois étrange et doux. Aussi doux que la mousse dont elle a recouvert mon corps avant de me frotter avec un gant de manière plutôt délicate. Et comme j’étais allongée sur une table en pierre je n’ai pas eu cette sensation de tremper dans la crasse des autres. En revanche à moi aussi elle m’a jeté des bassines d’eau sur la tête pour me rincer (j’ai pu tester mon apnée!).C’est vrai que c’est déroutant et que l’on peut se sentir vulnérable. Moi j’y ai vu un beau moment de sororité qui n’existe pas en Occident malheureusement. Notre rapport au corps en est, par conséquent, très différent.